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La Résistance à L'Occupation Rwandaise

L'exode des réfugiés Rwandais au Zaïre 

En 1994 quand intervient l'exode massif des réfugiés Rwandais au Zaïre, à la suite du génocide déclenché par l'assassinat du président Habyarimana;  le Gouvernement zaïrois confie la gestion du dossier à Me KAMANDA WA KAMANDA. De 1994 à 1995, il négocie avec le Rwanda, sous les auspices du Haut-Commissaire des Nations Unies pour les Réfugiés, Madame SADAKO OGATA.

 

Vice-Premier Ministre, ministre de la Justice, Garde des Sceaux en 1994, puis Vice-Premier Ministre, ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale en 1995, il quitte les Affaires Etrangères pour le ministère de l’Intérieur, à la suite d'un désaccord avec le Président MOBUTU sur la gestion de l'affaire des réfugiés rwandais, avant de revenir aux affaires étrangères jusqu’en 1997. 

En effet, KAMANDA WA KAMANDA s'était rapidement opposé au maintien de la présence des réfugiés Rwandais sur le sol Zaïrois. Comme il l'écrit lui même dans ses mémoires :​​​​

« [...] j'ai demandé au Gouvernement de ne pas faire le jeu du nouveau pouvoir à Kigali en gardant ces réfugiés sur notre territoire, mais de tout mettre en œuvre - au nom de la sauvegarde de la sécurité nationale - pour les renvoyer chez eux. En ce moment-là, le F.P.R n'aurait pas eu le courage de tuer 2.800.000 réfugiés, sous les feux des radio-télévisions du monde entier braqués sur l'arrivée massive de ces hommes et femmes sur le sol zaïrois !

 

La Tanzanie a réussi à le faire et à se débarrasser assez facilement de ce problème, prévoyant sans doute ses conséquences négatives et la communauté internationale n'a rien dit. Mais le pouvoir zaïrois, à cause de ses contradictions internes, ne réussira pas à le faire et permettra ainsi à la stratégie adverse de se mettre aisément en place, comme nous le verrons plus loin.

 

Le Chef de l'Etat s'opposera même assez ouvertement, au début de la crise, aux positions du Gouvernement et du Parlement, pour des considérations humanitaires, escomptant sans doute de cela que la communauté internationale lui en serait reconnaissante et qu'il pourrait ainsi réhabiliter son image assez largement entamée dans l'opinion internationale ! Cette forme de naïveté ne lui était pas habituelle et me semblait déjà annoncer le crépuscule. »

La rencontre de l'Outenika

Lorsque la guerre éclate à l'Est du Zaïre et que le Rwanda et l'Ouganda déclenchent la « rébellion » de l'AFDL, il se voit confier la charge de conduire la délégation officielle aux négociations avec les dirigeants de cette « Alliance », sur la base de la Résolution 1097 (1997) du Conseil de Sécurité de l'ONU, sous la co-présidence du Président Nelson MANDELA et de M. Mohamed SAHNOUN, Envoyé Spécial Conjoint des Secrétaires Généraux de l'ONU et de l'OUA.

 

Devant les attaques et les menaces des nouveaux maîtres du pays, en 1997, Gérard KAMANDA Wa KAMANDA s'installe en France avec sa famille, où il obtient le Statut d'exilé politique de 1997 à 2003.

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Les débuts de la Résistance

 récit extrait des mémoires de Me KAMANDA WA KAMANDA

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BNK Institut

« Dès le mois de juin 1997, j'entrepris de préparer le rassemblement de toutes les forces politiques congolaises en exil, afin d'amorcer la résistance au nouveau régime autocratique d'occupation, instauré au Congo-Zaïre par les forces d'agression.

 

Les informations en ma possession, depuis 1990, illustrées par l'exode massif des réfugiés rwandais hutus au Zaïre, en 1994, les activités équivoques des ONG et autres agences humanitaires œuvrant dans les camps des réfugiés, à l'Est du Congo- Zaïre, la campagne de dénigrement et de désinformation engagée contre le Congo- Zaïre, l'attaque armée impunie des camps de réfugiés placés sous l'autorité de l'UNHCR, le mensonge criminel du Général canadien Maurice Baril et l'annulation de l'envoi d'une Force Multinationale de l'ONU à l'Est du

Congo-Zaïre pour sauver les réfugiés rwandais menacés et les personnes déplacées, l'extermination programmée du groupe humain hutu réfugié à l'Est du Congo-Zaïre par les soldats de l' APR et de I' AFDL assistés de leurs instructeurs occidentaux, la nature de l' AFDL, le comportement de ses représentants aux négociations de Lomé, au Togo, (du 27 au 29 mars 1997), aux négociations de Mmabatho, en Afrique du Sud (du 4 au 8 avril 1997) et à celles de Pointe-Noire, au Congo voisin (4 et 14 mai 1997) ; l'agression contre notre pays en octobre 1996, avaient fini de me convaincre du grave danger qui planait sur l'existence même de la Nation Congolaise, danger auquel seul un sursaut national pouvait mettre fin. »

Les efforts d'unification de l'opposition Zaïro-congolaise en exil

Gérard KAMANDA WA KAMANDA consacrera ses années d’exil à tenter d’unifier une opposition politique morcelée et cristalliser la résistance au régime d'occupation de l'AFDL installé par les armées d'agression du Rwanda, de l'Ouganda et du Burundi. La première organisation crée en vue de rassembler toutes les forces politiques en exil fut le « Rassemblement des Patriotes Congolais » (RPC) dont KAMANDA WA KAMANDA assuma la présidence.

​Mais rapidement, à la suite de divergences apparues au sujet de la direction de l’organisation, il prendra ses distances pour créer avec d’autres membres du RPC, le « Collectif de l’Opposition Zaïro-Congolaise en exil » (COZAC). Mais les efforts pour unifier l'opposition congolaise en exil restaient vains. C’est alors qu’il tentera en mai 1998, avec les Généraux ILUNGA SHAMANGA et Paul MUKOBO, d’examiner les voies et moyens de lancer une résistance armée contre le régime KABILA, à charge pour lui d’organiser la direction politique de la résistance, tandis que les Généraux s'occuperaient de rassembler les officiers capables et les unités militaires nécessaires pour une telle opération. Mais ce projet de résistance militaire purement Congolaise, échouera du fait de trahisons internes de certains membres qui iront rejoindre le « Rassemblement Congolais Pour la Démocratie », R.C.D, Goma une nouvelle rébellion congolaise soutenue par le Rwanda. Le COZAC ne résistera pas à l’inconstance politique de certains membres et aux différentes défections de ceux partis rejoindre les rebellions ennemies. C’est alors que Me KAMANDA WA KAMANDA créera la « La Coalition De L'alternative Démocratique » (CAD) pour poursuivre le combat.

Après cinq ans d'un exil forcé, lorsque s’ouvrent les Négociations Politiques Congolaises, dans le cadre de l’accord de Lusaka, il est élu par ses pairs, en tant que Président de la CAD, comme délégué de l'Opposition extérieure, au Dialogue Inter Congolais de Sun City.

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